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critique sans titre 3 par un ami prof frncais

Prépare-toi au pire, mécréant! Mais je suppose qu'en l'occurence c'est volontairement mal foutu, ton machin en prose. Juste que d'habitude, il y a moins de fautes, donc.... C'est volontaire n'est-ce pas? Bref: 
 
 
 
"Les premières notes font éco dans ma tête reposée sur ma tait et je suis libéré de la force exercé sur moi par les cordes de mon instrument de vie." 
 
Tu veux battre Proust sur le terrain de la spirale? 
 
"Je n'ai pas besoin de substitue au bonheur, juste de cette foutue musique qui tourne en moi et qui m'envoie dans un tourbillon de sens." 
 
Effectivement, il y a bien la notion de spirale. 
 
"Ah que la vie est bien faite." 
 
C'est une opinion. 
 
"quand je tourne le volume au paroxysme de la possibilité" 
 
Paroxysme de la possibilité? Quoi? Hein? Paroxysme de l'illisible, oui! Mécréant! 
 
"je rend mon esprit si sourd" 
 
Comme le dit le poète, je me suis rendu sourd hier soir. 
 
"que je n'entend plus les éclaboussures de mes bouteilles jetées dans une mer d'acide bordée par des fleurs bourées et spleenétique." 
 
Caca. 
 
"Ces fleurs du mal et de touts les vices exercent sur moi une gravité enivrante" 
 
En quoi la gravité est-elle ennivrante? La pesanteur s'exerce, pas la gravité. 
 
"qui fait chavirer ma tête reposée sur ma tait." 
 
En gros t'as la gerbe quoi. 
 
"Mais à chaque fois que me viens l'orgasme de l'être," 
 
C'est quoi au juste? 
 
"la musique ce coupe et un silence des plus dépriment ce fait. C'est alors que je pleur sur la tombe de ma personne" 
 
Pourquoi pas plus simplement: je pleure sur ma propre tombe? 
 
"car je meurs un peux chaque jours en voyant le monde tourner . " 
 
Pour voir le monde tourner il faudrait que tu sautes dans une fusée et que tu t'éloignes suffisamment dudit monde pour l'observer tourner. N'est-ce pas? 
 
 
Bref, vous allez dire que je suis un ronchon, un grognon, un mormon et un sale con, mais je suis aussi un poète, un prophète, un esthète et une tête. Donc, puisque tu me supplies de te fouetter mon fils, je vais répondre à ce désir d'une main leste et impitoyable. Avec du tabasco sur la peau écorchée. 
 
NON, NON et NON !!! La poésie n'est PAS l'accumulation de mots vaguement sonores, vaguement rarement utilisés, vaguement assimilable à je ne sais quoi d'éthéré, de chaste et de... noble, peut-être. La poésie n'est PAS une addition de mots qu'on n'utilise jamais dans le quotidien! 
 
Sinon, il suffirait de faire comme le non-poète Dada, et d'écrire des mots et des verbes et des adjectifs etc.. sur des petits bouts de papiers, de mélanger le tout dans un chapeau, et de les tirer au pif pour les aligner! 
 
Certes la poésie exprime la beauté; mais déja, le minimum de respect pour le lecteur -et la beauté- serait d'écrire sans fautes d'orhographe, de grammaire et compagnie, parce que ça souille vraiment l'ensemble. 
 
Ensuite, si effectivement tu n'es pas capable, Syd, d'écrire quelque chose ayant vraiment du sens, essaie l'écriture automatique et n'écris rien d'autre que les mots qui te passent par la tête. Tu verras, ce sera peut-être même plus agréable en fait, pour l'auteur comme pour les lecteurs. 
 
 
Je t'aime bien donc je ne vais pas me moquer comme je le ferai avec notre ami le troll du dessus, mais.... là je pense que tu es parfaitement conscient que c'est de la zèbre en branches, ton zob zob, de la zèbre en branches. J'ai vaguement compris qu'en gros tu décris la sensation qu'on éprouve en écoutant de la musique comme celle des Pink vanné dans son pieu et à moitié défoncé, jusqu'à l'orgasme narcotique puis la fin des sensations procurées par la drogue de ton choix. Mais... 
 
Bon, écrire de la poésie, c'est comme chanter, ça ne vaut tien si on n'a pas une belle voix. Et tout le monde, je dis bien tout le monde, pourrait chanter avec justesse pour peu qu'on écoute de la musique du matin au soir et qu'on s'exerce régulièrement. 
 
Je n'ai pas dit la radio, j'ai bien dit: de la musique. 
 
Moi j'ai lu une tonne de bouquin avant de me désinterésser de la lecture il y a quelques années, et si je n'avais pas eu ce bagage littéraire, j'en serais encore à annôner des trucs du style: "je plonge dans l'océan de tes yeux bleus", tu vois le genre. 
 
 
Alors relis les fleurs du Mal, si tu veux, ou Rimbaud, et aussi de bons romans bien écrit, et à force d'écouter la musique des mots de ceux qui savent chanter, tu pourras un jour faire entendre ta propre voix. 
 
Mais il y a quand même une règle incontournable: évite les fautes d'orthographe. Si tu ne sais pas écrire "prosélythe" alors abstiens toi d'utiliser ce mot, tu ridiculises ton parler en laissant toutes ces fautes à portée d'yeux. 
 
Voulez-vous du café, madame la rombière"? 
Demandais-je seulement. Elle avait 50 ans. 
Il faudrait la baiser, pensais-je enthousiasmé 
Par son départ futur, ma future liberté. 
 
C'était un soir d'octobre, et le premier, d'ailleurs. 
Elle n'était pas méchante, et je suis bon seigneur 
Mais certes ses yeux gris réclamait des caresses 
Qu'on regarde comme mortes passé les 50 ans. 
 
[note: la loi n'oblige personne à faire rimer des vers qui sont très content de ce qu'ils sont] 
 
"Une demi-tasse seulement" Me dit-elle, indécise 
Sur la conduite qu'il eût fallu avoir ce soir 
"Du joint arrive bientôt" lançai-je, conciliant 
Il n'y eut ni vent ni bise et ce soir fut charmant. 
 
 
Tu vois? La poésie peut servir à raconter une petite histoire, par exemple; pas forcément des choses complexes sur des états d'âmes indéfinissables et de complexes vérités cachées, inneffable et tout ça; la poésie n'est rien d'autre qu'une forme de musique littéraire. Tout le monde n'est pas musicien de naissance mais tout le monde peut devenir musicien, c'est certain. 
 
La critique n'est pas faite contre l'Art mais pour l'Art. 
 
 
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Bon alors, ce que dit ton ami n'est pas inintéressant du tout, et je suis à peu près d'accord avec lui, même si je dirais les choses moins ironiquement, vu que ça me paraît assez logique que tu écrives cela, et de cette manière là. 
C'est dommage cela dit, qu'il foute tout son discours en l'air en mettant ensuite un exemple de sa propre poésie, qui n'est pas terrible malgré un certain art de la retenue et du sous-entendu ; ou pour être plus précis, qui montre une compréhension poétique qui s'est arrêtée au niveau de la chanson, plus ou moins, ou d'une versification désuète ; et il ne respecte pas plus les règles qui devraient servir au rythme et à la fluidité de ses vers que tu ne respectes celles de l'orthographe. Enfin bref. 
Cela étant dit, il me semble assez affûté dans sa critique. 
L'orthographe, il a raison, mais ce n'est pas l'essentiel : il faut juste vérifier ensuite. 
En revanche, le choix des mots est plus important. "La poésie n'est pas l'accumulation de mots vaguement sonores" etc : on ne saurait mieux dire. De deux mots il faut choisir le moindre, comme dit Valéry. On n'est pas obligé d'être de son avis, bien sûr, cependant la poésie n'a pas besoin de mots qui se la jouent, ni d'emphase. On peut préférer la violence à la suggestion, mais alors il faut y aller franchement (vois par exemple quand Antonin Artaud est violent, et ça remonte à longtemps déjà, il crée, il forge une langue qui est capable de porter cette violence, il n'utilise pas le vieux vocabulaire ; de même, d'ailleurs, que les Sex Pistols ou autres, dans leur genre). Il me semble par exemple que dans ton texte les phrases sont trop longues, trop complexes, pour évoquer l'état que tu veux transmettre. Il faudrait violenter un peu la langue. Trop d'adjectifs, aussi. (Je sais que Baudelaire, auquel tu te réfères, en use et en abuse, mais à l'époque il inventait quelque chose, et les termes qu'il employait, on les trouve rarement chez ses contemporains.) 
La poésie (si jamais tu considères tes textes comme de la poésie, mais après tout ce n'est pas nécessaire, on peut parler tout simplement d'écriture, c'est aussi bien), la poésie peut tout accepter, mais il y faut de la précision. Ton ami a raison quand il critique "gravité" là où il faudrait "pesanteur". Il ne s'agit pas de "se contenter" d'écrire autrement que dans la conversation courante, ce qui a souvent (à peu près chez tous ceux qui écrivent de la poésie) pour résultat d'alourdir le texte, il faut réussir - mais ce n'est pas facile - à lui insuffler une énergie. 
Essaie aussi de te méfier des images (métaphores et autres) : utilise-les, mais seulement si nécessaire. La métaphore type "nom de nom" (orgasme de l'être, tourbillon de sens, intrument de vie, etc), du fait qu'elle a été utilisée jusqu'à la corde par les surréalistes, a beaucoup perdu de sa force. Parfois, en l'évitant, on obtient un effet plus grand avec plus de simplicité. 
Le conseil de ton ami de lire avant d'écrire me paraît bon à prendre (tout son paragraphe "j'ai lu une tonne de bouquins etc" est plein de bon sens). Non pour imiter ce qu'on lit, bien sûr, mais pour découvrir qu'il existe de possibilités auxquelles on ne songeait peut-être pas. Lire Baudelaire, Rimbaud, etc, comme il t'y incite, ça ne peut pas faire de mal ! Mais aussi jette un oeil à ce qu'écrivent les poètes vivants, ceux avec lesquels tu es contemporain. Par exemple le livre de Jean-Michel que j'ai fait passer en cours et qui est au CDI (où il y aura aussi prochainment une autre antholoie de poètes contemporains, Sac à dos, qui n'est pas inintéressante non plus, avec une préface vraiment excellente, du même Jean-Michel). 
Il ne s'agit pas de lire pour imiter les autres, mais de s'ouvrir des possibilités d'écriture pour s'exprimer. 
Maintenant, il faut savoir si tu écris pour faire de la "littérature", c'est-à-dire créer une certaine forme de beauté, quelle qu'elle soit, ou pour exprimer ce que tu ressens, ce qui n'est pas moins intéressant ni légitime. (En gros, cela veut dire : écris-tu pour être lu, ou pour toi-même). Du coup, le résultat peut être très différent. 
En tout cas, je trouve que c'est déjà une bonne chose que tu écrives à ta façon, comme tu l'entends, et non en vers comme font la plupart (et en général en vers faux et mauvais). 
Bref. Tout ce que je te dis là ne veut absolument pas dire que ton texte n'est pas intéressant, ni que tu ne fais pas bien d'écrire, loin de là. Cela signifie juste que tu es à une étape dans ton maniement de la langue (exactement comme quand on progresse dans le maniement d'un instrument de musique), et que ça vaudrait le coup que tu voies un peu - en lisant - de quelle manière tu pourrais l'enrichir, ou la rendre plus subtile, ou plus claire, plus forte, etc. Continue donc d'écrire ! 

   
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